1. Créer une relation avec son cheval est essentiel
Pour être monté tout en étant serein, le cheval doit aussi être bien dans son environnement. Il doit pouvoir te faire confiance et te respecter. Passe du temps avec lui, assure toi qu’il est ok avec son environnement (que tu peux le brosser sans stress par exemple) et avec les choses qui gravitent autour de lui. Une fois que tu auras gagné sa confiance, il te le rendra au centuple, aussi bien monté que à pied.
2. Mettre les jambes au contact, c’est comme presser un citron géant
Quand on m’a dit de mettre mes jambes au contact et que j’ai compris qu’elles devaient englober tout le cheval, j’ai eu la sensation de presser un citron géant de façon constante. Rien que le fait d’avoir les jambes qui touchent les flans du cheval demande un effort important de la part des adducteurs. Au début, c’est donc normal d’avoir l’impression de serrer sans cesse son cheval donc pas de stress si tu crois que c’est un effort surhumain. En réalité, tu changes juste ta position pour aborder la bonne position. Rassure toi, cette sensation par au fur et à mesure que tes jambes se musclent (qui a dit que l’équitation n’était pas un sport ?!).
3. Toujours plus de jambes
Avoir tes jambes en place, c’est une première étape. Par la suite, tu découvriras que l’aide des jambes et de l’assiette sont les plus importantes et doivent être ultra présentes. Si tu rencontres des résistances de la part de ton cheval, aide le en mettant plus de jambes. Dans 90% des cas, le problème sera résolu.
4. Moins de mains, plus de jambes
Beaucoup de problèmes se résolvent en utilisant moins de mains et plus de jambes !
5. Donner le rythme par son assiette
Pendant des années, j’ai cru que mon bassin devait suivre le rythme que le cheval m’imposait. Malheureusement, ce n’est pas le cas et imposer le rythme au cheval permet d’avoir une cadence plus régulière, d’utiliser moins de mains et d’assister les jambes par son assiette. Le but de l’équitation est d’intervenir le moins possible une fois le cheval dressé. Pour cela, on va apprendre aux jeunes à répondre à l’assiette. Hors si ton assiette ne fait que suivre le mouvement de ton compagnon, comment veux-tu le monter sans jambe et sans main par la suite ?
6. Mon buste doit avoir la posture de Manneken Pis
En fonction de la courbure naturelle de ton dos, certains aspects de la position doivent être exagérés ou non. Dans mon cas, j’avais peur de courber le dos. Suite à cela, je n’étais pas assise sur l’arrière de mes fesses et mon assiette ne travaillait pas correctement. Un jour on m’a dit : « Tu vois Manneken Pis ? Et bien mets toi dans la même posture ». Cela m’a aidé à comprendre la rétroversion du bassin et à maintenir mon buste dans la bonne position.
7. La position, ça change tout !
Les grands maîtres le disent, les enseignants aussi et je ne peux qu’approuver. Avoir une bonne position c’est essentiel car ça permet d’avoir une meilleure équitation. Bien des problèmes se résolvent juste en changeant notre position !
8. Le poids du corps aussi
Mettre son poids du corps du bon côté, ça peut aussi faire des miracles. De manière générale, le poids du corps se met du côté vers lequel on se déplace. Ton cheval ne vas pas assez latéralement dans une cession à la jambe ? Vérifie sur quelle fesse tu es assis(e) 😉
9. Quand ça ne va pas, il vaut mieux ne pas monter
On a tous des périodes où l’on a des tracas et que l’on est moins disponible mentalement. Par expérience, il vaut mieux ne pas monter ces jours-là et en profiter pour passer du temps avec ton cheval. Si tu te forces à monter, ce sera pire que mieux. Profites-en plutôt pour aller le faire brouter, lui faire un bon pansage et simplement être là avec lui.
10 L’image idéale du dressage ne s’atteint jamais
Je suis du genre perfectionniste et ayant des connaissances en biomécanique, j’ai une idée précise de ce que je veux atteindre dans mon équitation. Or l’équitation idéale ou parfaite n’existe pas. Que ce soit le cheval ou nous-même, nous sommes tous les deux des êtres vivants, avec des défauts et des qualités. Il faut donc, tout au long de la vie du cheval, composer avec ces mêmes défauts et qualités.
11. On ne peut demander au cheval de faire l’exercice parfaitement dès le début
Comme je l’ai dit juste avant, je suis du genre perfectionniste et je n’aime pas les erreurs (surtout en équitation) car j’avais peur de faire du mal à mon cheval. Cela m’a valu beaucoup de déceptions jusqu’au jour où j’ai compris que pour avoir un cheval « parfait » il fallait passer par des erreurs. On ne peut pas demander à un jeune cheval de se comporter comme un cheval de 15 ans. Il faut donc accepter que l’idéal qu’on vise n’est pas disponible tout de suite mais qu’on va travailler pour y arriver.
12. Perdre du temps sur les bases en fait gagner beaucoup par la suite
Rendre son cheval disponible, le faire réagir aux jambes ou encore le travailler dans la décontraction, ce sont des choses essentielles que trop de cavaliers oublient. Au plus je parcours les écuries de mon plat pays, au plus je me rends compte que les chevaux montés sont stressés et sous tension. Rien que le fait d’avoir un cavalier sur leur dos les rend nerveux. Pourtant ça a rarement l’air de poser problème… La décontraction est pourtant une base essentielle à l’équitation. De plus, cela évitera pas mal de prises de tête et de mésententes par la suite si tu prends le temps de travailler les choses dans le bon ordre et correctement.
13. La patience est le maître mot et te permettra d’atteindre un plus haut niveau
Si tu as passé du temps sur les bases, une fois que tu aborderas les exercices plus difficiles, tu gagneras énormément de temps. Ton cheval sera prêt à fournir un effort plus important, il sera musclé correctement et le reste n’est qu’une question de tact et d’enseignement. Alors ne sois pas jaloux ou envieux envers ces personnes qui font tous avec leurs jeunes chevaux. Par la suite, tu les rattraperas et tu iras bien plus loin qu’eux.
14. Desserrer les genoux est essentiel
Trop de cavaliers se tiennent à cheval en serrant les genoux. Malheureusement, ce geste empêche l’assiette de travailler correctement. Il faut donc, dès le début, apprendre à desserrer les genoux (et pour ça, rien de tel qu’une séance de mise en selle à la longe).
15. L’importance des pouces vers le haut
La main reçoit ce que l’assiette et les jambes transmettent. Mais pour avoir cette notion du recevoir, les mains doivent avoir la bonne position, c’est-à-dire les pouces vers le haut. Trop longtemps j’ai monté avec mes mains comme si elles étaient sur un guidon de vélo. J’ai régulièrement eu des remarques des personnes qui m’ont enseigné l’équitation mais je n’ai commencé à sentir l’efficacité des pouces vers le haut qu’à partir du moment où mes jambes et mon buste faisaient tout le travail.
J’espère que ces 15 conseils pourront t’aider dans ton quotidien à cheval cheval. Et si cela t’a donné envie de prendre cours, n’hésite pas à me contacter 😉
20 février 2023 at 15 h 56 min
Merci pour ce super post!
La position du Manneken Pis ne met elle pas trop ses épaules en arrière par rapport au bassin? Ou alors faut il seulement s’en inspirer pour comprendre la position ? Merci 😊
20 février 2023 at 21 h 39 min
Bonjour Emmy.
La position du Manneken Pis, telle que je la vois, c’est plutôt les épaules et les fesses sur la même ligne verticale mais avec le ventre en avant. Les mains sont aussi proche du ventre, ce qui permet de moins les bouger involontairement. La première et dernière photo de Nuno Oliveira dans l’article que j’ai écrit sur lui te permettront peut-être de visualiser ce que je veux dire.