Travailler sans but en équitation, ce n’est pas toujours évident. En effet, au bout d’un moment, on a fait le tour de ce que l’on avait en tête et il devient compliqué de trouver de nouveaux exercices à réaliser, ou même de voir ce qu’on pourrait améliorer. C’est donc là que sortir en compétition devient intéressant car ça va te permettre de progresser, de te fixer des buts et de savoir vers où aller.
De base, je ne suis pas une personne qui aime sortir en concours et il y a diverses raisons à cela. La première est que ça demande une quantité d’énergie assez conséquente (énergie que je préfère garder pour l’entraînement et la progression à la maison). Ensuite, ça a un coût, surtout quand on n’a pas son propre moyen de transport. Et troisièmement, être en concours signifie être classé avant ou après quelqu’un et je ne suis pas fan de cette méthode. Alors la compétition, j’y pensais pas du tout !
Et pourtant, cela m’a bien aidé. Voilà pourquoi :
1. Ca m’a permis d’avoir des buts
Même si j’aime m’adapter à l’humeur et au physique du cheval, ça m’a permis d’avoir des buts et de prédéfinir mes séances à l’avance. Certains jours, certains chevaux sont plus raides que d’autres, ou bien ils ne sont pas d’humeur à être monté et préfèrent le travail à pied. Je m’adapte toujours à eux, mais j’essaie d’avoir en tête ce que je souhaite faire. Comme ça, si tout se déroule comme prévu, on travaille les exercices définis d’avance et ça nous permet d’évoluer. Et si un jour j’ai prévu de travailler le rassembler mais que le cheval a besoin de s’étendre et de travailler en extension, le programme du jour est reporté au lendemain. Je suis donc mon instinct, même si je dévie du plan de départ.
2. Ca m’a donné des exercices à travailler et des buts à atteindre.
Chaque niveau a ses propres exigences mais aussi ses propres exercices. Quand on se prépare à sortir en concours, on travaille donc les exercices de notre niveau mais on sait aussi que pour passer dans la catégorie suivante, il faut commencer à s’exercer sur les prochains exercices. Ça nous donne donc des objectifs et une idée précise de ce que l’on doit faire pour évoluer.
3. Ca a amélioré ma précision.
Que ce soit en dressage ou en équitation de travail, les transitions se font à la lettre et les tracés sont importants. Il faut donc être précis et ne rien laisser au hasard. Il est donc important, même à la maison, de faire attention à ses tracés, à réaliser des courbes courbes et à rentrer dans les coins. De plus, les transitions à la lettre permet de vérifier si elles sont bien acquises ou non.
4. Ca booste le travail et par conséquent le moral.
Étant donné qu’on sait où on va, ça aide à se motiver, à braver le mauvais temps et à se mettre en selle alors qu’on rêverait de rester au chaud (ou au sec…) devant un bon Netflix. Si on n’a pas ce booste là, on se dit vite : « C’est pas grave, il est en prairie donc je n’ai pas besoin de le travailler aujourd’hui ». Et le aujourd’hui d’aujourd’hui devient vite un demain, après-demain et après-après-demain. Les séances s’espacent les unes des autres pour parfois, finir par monter qu’une fois de temps en temps. Or si le travail n’est pas régulier, il n’est pas possible pour le cheval de progresser et de former une bonne musculature.
5. Les objectifs en dehors de la compétition
Pour moi, il est important de se fixer, en plus, des objectifs en dehors de la compétition. Comme je l’ai dit plus haut, je n’aime pas l’idée d’être classé avant ou après quelqu’un. Je trouve que c’est toujours dévalorisant pour une personne ou pour l’autre. J’aime donc me fixer des objectifs qui ne dépendent pas du classement car ça permet de savoir si on a bien réalisé les choses ou non. Et si ce n’est pas le cas, on analyse les protocoles, on regarde ce qu’il y a à améliorer.
C’est pour moi essentiel de se fixer des objectifs en dehors de la compétition, c’est-à-dire qui ne dépendent pas du classement final. Cela permet de savoir si on a fait de notre mieux. Si c’est le cas mais qu’on termine dernier, ce n’est pas grave car si tu as fait de ton mieux, ça signifie que tu n’aurais pas pu faire plus. C’est donc très bien pour le moment T et dis toi que la prochaine fois, tu feras encore mieux !
Comment je fais pour me fixer de tels objectifs ?
Il n’y a rien de plus facile. En fonction du cheval et du niveau que l’on a, je me fixe une note totale à atteindre. Par exemple, pour un test de dressage, je me dis : « Aujourd’hui, je veux arriver à 60% minimum ». Si l’objectif est atteint, la mission est accomplie !
Pour chaque compétition, j’analyse le niveau du cheval (ce qu’il sait faire, ce qu’il fait moins bien) et je décide de ce que j’ai envie d’atteindre. Évidemment, il faut fixer des objectifs atteignables mais il ne faut pas non plus en mettre des trop faciles. Dis toi que quand tu ressors de ta journée de concours, tu dois être fier de toi et de ton cheval si tu as obtenu ce que tu t’étais fixé.
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