Après plusieurs semaines de pluie et de temps doux, il semblerait que l’hiver revient et avec lui, les températures négatives. Les cavaliers qui ont la chance d’avoir une piste couverte s’en réjouissent, tandis que les autres trouvent des alternatives pour pouvoir continuer à travailler leurs chevaux.
Comment faire quand les températures ne permettent pas de monter à cheval ?
Que l’on soit cavalier amateur, de grand prix ou professionnel, on n’a pas tous les jours envie de mettre la selle et se donner à fond lors d’une séance montée. De plus, nous devons nous adapter aux contraintes extérieures et parfois, le sol de la piste est impraticable, notamment à cause du gel. C’est donc dans ces moments-là qu’il faut être créatif et dépasser les problèmes que nous pouvons rencontrer sur notre route. Et une bonne solution à cela, c’est le travail à pied !
Les bienfaits du travail à pied
Le travail à pied permet de travailler son cheval d’une autre manière. Cela ajoute de la variété et il est possible de travailler sur les exercices de dressage en travail à pied. En effet, il existe beaucoup d’exercices mais aussi différentes façons d’aborder les choses. Dans ce travail, nous retrouvons la liberté, le travail au sol (synonyme d’éthologie) ou encore le travail à l’épaule.
La liberté permet de renforcer les liens que l’on a avec notre monture. Elle permet de voir si notre cheval nous fait confiance ou non. C’est un bon moment pour tester la relation que l’on a avec lui. Mais avant de passer en liberté, il faut pratiquer le travail au sol. En effet, c’est lors du travail au sol que le cheval va apprendre les exercices et ce que nous lui demanderons plus tard en liberté. Dans ce travail au sol, nous pouvons faire un tas d’exercices (que je te présenterai dans ma formation en ligne) et établir un lien de confiance. On pourra par exemple déplacer les hanches, les épaules, apprendre au cheval à aller sur le cercle, à reculer et à revenir à la demande. C’est aussi le bon moment pour travailler la désensibilisation et s’assurer que son cheval n’a pas peur de tout ce qui bouge à côté de lui.
Ensuite, nous avons le travail à l’épaule qui lui, nécessite un bridon ou une bride. Lors d’une séance de ce type, le cavalier se place à côté du cheval et lui demande des exercices qu’on fait monté comme les épaules en-dedans, les cessions à la jambe, les appuyers etc. Personnellement, je te conseille de d’abord pratiquer du travail au sol (en licol) avant d’aborder le travail à l’épaule afin d’être sûr que ton cheval connait les règles de respectet qu’il est à l’aise avec tous les outils que tu utilises.
En hiver, le cheval a besoin de bouger, même s’il vit au pré
En hiver, les chevaux qui sont au paddock ont aussi besoin de bouger. Si tu les observes, tu remarqueras que même s’ils sont dehors dans une prairie (boueuse), leurs mouvements sont restreints. En effet, avec la boue, ils limitent leurs déplacements et ils ont donc besoin d’exercices pour bouger un peu. De plus, ce n’est pas parce qu’un cheval vit dehors qu’il se dépense correctement. Il est donc parfois judicieux de longer les plus jeunes avant de commencer le travail. En faisant cela, tu pourrais être étonné de la quantité d’énergie qui sort une fois qu’on met le cheval en mouvement, même s’il vit dehors.
Et pour ceux qui sont en boxe ?
C’est la même chose si ce n’est que leur besoin de bouger est encore plus vital. L’idéal étant de les sortir en paddock quelques heures par jour en plus de les travailler. Malheureusement, ce n’est pas toujours possible. Dans tous les cas, assure toi que ton cheval bouge un minimum sur sa journée et si tu ne sais pas aller le monter ou le travailler, prends 20 minutes de ton temps pour le marcher afin de limiter les courbatures (liée au non mouvement) le lendemain ou encore les coliques (dangereuses, voir mortelles pour certains chevaux).
Et si j’ai quand même envie de monter ?
Si tu désires monter mais que le sol de la piste n’est pas au top, le travail en selle au pas peut être une bonne alternative. En effet, celui-ci a beaucoup de vertu et ça permet aussi à ton cheval de se déplacer tout en travaillant.
Le savais-tu ?
Le pas permet au cheval de réfléchir et d’assimiler les exercices. En effet, dans cette allure, le cheval a le temps de penser et réfléchir à sa façon de poser les pieds. C’est donc important pour lui car ça lui permet d’assimiler la nouveauté.
En plus de ça, le pas permet de travailler dans la décontraction, chose qui est indispensable lors du travail du cheval.
Et pour terminer, sache que cette allure laisse le temps au cavalier de rectifier et de corriger ce qui ne va pas. La réaction du cavalier sera donc meilleure car le timing des aides utilisées sera plus précis qu’au trot. De fait, au trot, le temps que tu agisses avec ta jambe ou ta main, ton cheval est déjà sur sa foulée suivante tandis qu’au pas, tu as le temps d’agir avant que ta monture ne pose un autre pied au sol.
Envie d’en savoir plus sur le pas ?
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Où apprendre le travail au sol et le travail à l’épaule ?
Trouver des personnes qui enseignent le travail au sol et/ou le travail à l’épaule n’est pas toujours évident. C’est pourquoi j’y dédierai un module lors de ma formation débourrage. Il n’est pas encore possible de s’y inscrire mais tu peux t’abonner à la newsletter pour être au courant de sa sortie !
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