Développer son œil, en tant que cavalier ou simplement en tant que personne qui aime les chevaux, est quelque chose que je considère d’important car ça permet à plus de personnes de pouvoir voir ce qui est bon ou ce qui est mauvais pour son cheval. J’ai donc décidé de faire une série d’articles dont le but est de comparer et d’expliquer les différences mais aussi le bon du mauvais.
Commençons par l’image du dessus avec Ferrero, mon Pure Race Espagnol de 7 ans. Sur cette photo, nous avons le même cheval, à la même foulée de galop.
Pourtant, l’attitude est tout à fait différente.
En novembre 2020, on peut observer que la tête est en l’air, le dos creux, l’antérieur au sol est derrière la vertical et les postérieurs ne sont pas engagé. Par conséquent, le cheval ne travaille pas son dos, ni ses abdos. Dans ce cas-ci, on peut même dire qu’il travaille à l’envers. En fait, il se servait de sa tête en guise de balancier pour éviter de travailler avec son dos. Ce mouvement de tête est à éviter car pour avoir un cheval qui travaille correctement, il faut qu’il utilise son dos. Du côté de la cavalière (moi-même), on peut remarquer que ma jambe est fort en avant (comme si j’étais assise sur une chaise) et que mes fesses sont trop en arrière dans la selle.
En septembre 2022, on observe un cheval gainé sur l’ensemble de son corps. La tête est à la bonne place, le chanfrein devant la verticale et le geste de l’antérieur gauche est plus (+) précis. Le postérieur gauche est en dessous du cheval (donc engagé) et le garrot remonté. Quant à ma position, ma jambe est à sa place (mais le talon pourrait être plus descendu) et mon assise est meilleure car elle est moins en arrière dans la selle. Note quand même que mes épaules sont trop en avant et qu’il faut donc changer ça.
Maintenant passons aux photos suivantes :
Voici deux photos, prises à 6 mois d’écart. L’une en septembre 2022 et l’autre en mars 2022. Elles sont donc relativement proches et pourtant, il y a un beau changement dans l’attitude du cheval.
Dans ce cas-ci, on remarque que les postérieurs sont engagés mais en septembre, le membre gauche va chercher encore plus loin (nous étions pourtant au galop rassemblé) qu’en mars. Le cheval est mieux gainé sur la première photo, chose qui se voit notamment au niveau de l’encolure. Sur celle-ci, tu peux voir le muscle ressortir sur le cliché de gauche mais il est relativement absent sur la photo de droite. Le chanfrein est au-delà de la verticale dans un cas (ce qui n’est pas bon) et devant dans l’autre cas. Il y a donc eu un progrès de ce côté là car le cheval va chercher son mors et ne le fuit plus.
En septembre, la gorge est plus ouverte (elle forme un U) alors qu’en mars elle est plus fermée et forme un V à l’envers. La forme en V entre l’encolure et la tête du cheval n’est pas une bonne chose et montre, dans ce cas-ci, une certaine contraction au niveau de la mâchoire. Les oreilles et le regard du cheval sont aussi différents. Il semble plus apaisé sur la première photo.
Du côté de ma position, elle est relativement similaire sur les deux clichés. Mes épaules sont légèrement plus en arrière sur le premier mais cela reste minime.
Et pour terminer, voici les 3 photos les unes à côté des autres.
De manière générale, on peut voir une progression au fur et à mesure du temps aussi bien chez le cheval que chez la cavalière. Le cheval a gagné en souplesse, en gainage et son attitude générale est meilleure.
Je terminerai cet article en disant que si la tête de notre compagnon bouge de bas en haut, c’est que celui-ci s’en sert pour compenser le fait qu’il ne travaille pas avec son dos. Si ton cheval fait ça et que ça ne s’améliore pas avec le temps, il faudra peut-être remettre en question l’entraînement.
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