Dans l’équitation actuelle, nous voyons beaucoup de choses qui ne respecte pas la physionomie du cheval et ce à tous les niveaux. Suite à cela, l’œil des amateurs (et des professionnels !) c’est habitué à voir des mouvements incorrects et c’est entré comme étant la norme. Malheureusement, cela ne devrait pas l’être et c’est pourquoi, je trouve important de pouvoir montrer le bon du mauvais et cela sans accuser l’une ou l’autre personne. Nous avons tous des choses à changer et/ou à améliorer. Nous ne sommes donc pas là pour juger mais bien pour apprendre et ne pas reproduire les erreurs du passé.

Commençons par analyser l’équilibre

Pour ce faire, j’ai pris 2 cavaliers, tous les deux de renommée internationale. L’un détestait les concours car il trouvait que ça mécanisait les chevaux tandis que l’autre a participé à des concours de haut niveau.

Si on analyse la posture du cheval, on peut voir que dans la première photo le cheval a le garrot plus bas que la croupe. Or dans le dressage, on va chercher à remonter le garrot du cheval et à lui faire abaisser ses hanches. Cela permet de faire un transfert de poids des épaules vers les hanches.

Et si on cherche cela en dressage, c’est pour combler le fait que naturellement, le cheval met plus de poids sur ses antérieurs que sur ses postérieurs. Lorsqu’on rajoute un cavalier, cela amplifie le fait que les antérieurs sont plus chargés que les postérieurs. Si on se contente de monter notre équidé comme cela, sans chercher à lui transférer du poids vers l’arrière, cela crée des blessures (tel que des tendinites) sur le long terme. Et en dressage, on va pousser ce concept jusqu’à son extrémité (la levade). On va donc chercher à rasseoir le cheval afin qu’il mette plus de poids sur ses postérieurs que sur ses membres antérieurs.

Dos creux ou dos soutenu ?

Un dos soutenu, afin de ne pas avoir de lésion, est plus que nécessaire en équitation. Malheureusement, avoir un cheval sur la main ne signifie pas avoir un dos qui travaille (Et là, je vais avoir plein de cavaliers qui vont me dire : « WHAAAAT ?! C’est pas vrai, on m’a toujours dit l’inverse. »).

Je pense que des images valent mieux que des mots…

Ces deux illustrations sont donc parfaites pour illustrer ms propos. On peut clairement deviner la courbe du dos sur chaque photo. Afin que tu puisses mieux voir, je les ai dessinée et l’on remarque que sur la première, le dos est creux, tandis que sur la seconde, il est soutenu. C’est entre autre lié au fait que les abdominaux du second cheval travaillent, tandis que ce n’est pas le cas sur la seconde photo (en vrai, ça mériterait plus d’explications mais alors je vais me retrouver avec un article à rallonge…).

Petite astuce : pour pouvoir muscler le dos et faire travailler les postérieurs, rien de mieux que les exercices de la basse école 😉

La ligne des antérieurs

Pour avoir un cheval qui travaille dans le bon sens, il est dit que la ligne des antérieurs doit être parallèle à la ligne des postérieurs. Si un cheval lève fort ses antérieurs, il ne doit pas le faire au détriment de son équilibre. Il faut donc que l’engagement des postérieurs suive, autrement le cheval s’écroule du devant et tombe sur les épaules. C’est ce que l’on peut observer sur la première photo. Les antérieurs sont levés trop haut par rapport aux postérieurs.

Le placer de l’encolure et de la tête du cheval

C’est mon topique préféré car ça montre comment le cheval travaille et si le cavalier a pris le temps de l’amener vers son mors. Dans la première image, l’angle tête encolure est en forme de V renversé. Ça montre un cheval que l’on a « forcé » à être sur la main en prenant le contact directement. Sur l’autre illustration, l’angle tête encolure est en forme de U renversé, ce qui nous montre une décontraction de la ganache. Dans ce cas-ci, le cavalier a appris au cheval à aller vers son mors (ce qui est aussi lié au fait qu’il se porte).

On peut aussi noter que les chanfreins n’ont pas la même orientation. Dans l’équitation idéale, le chanfrein doit se trouver à la verticale tout au maximum. Il ne peut pas la dépasser sous peine de causer des dommages à notre monture. Ici sur la première image, le chanfrein est presque à la verticale, ce qui est une bonne chose (car on voit des chevaux avec des chanfreins bien plus au-delà). Et sur la seconde, il est nettement en avant de cette ligne imaginaire. On pourrait croire qu’avec le chanfrein bien en avant de la verticale, le cheval ne travaille pas avec son dos. Or si tu remontes l’article, tu verras que ce ne dépend pas que de ça.

Il y a donc plusieurs paramètres à prendre en compte pour savoir si un cheval travaille ou non dans le bon sens. On ne peut donc pas se fier à un seul de ceux-là (et ma liste est non exhaustive). Il faut prendre le tout dans son ensemble et analyser la globalité afin de pouvoir voir comment travaille notre équidé.

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