Équitation de travail… Ce sont des mots qui résonnent en toi mais tu ne sais pas encore ce que cela comprend ni ce que ça signifie… En effet, c’est une discipline qui devient de plus en plus populaire dans nos contrées mais on ne trouve pas beaucoup d’informations la concernant. Alors voici un article explicatif qui te permettra d’en apprendre plus sur cette discipline.

Petit historique sur l’équitation de travail

Au départ fondée par des pays qui désiraient échanger entre eux sur leur façon de travailler (notamment le bétail), la discipline a vu le jour dans les années 90. L’idée était de mélanger les savoirs faire et les savoirs être des 4 pays fondateurs que sont la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal.

Aujourd’hui, c’est devenu une discipline sportive qui prend en compte la diversité des traditions des différents pays fondateurs (comme par exemple la Vaquera ou l’équitation camarguaise). Les costumes traditionnels, ainsi que le harnachement de chaque pays est d’ailleurs mis à l’honneur. En plus de ça, les épreuves ont été pensées en fonction de ce qui est requis sur le terrain lorsqu’on travail avec du bétail (ouverture de portails, passage étroit/de ponts, etc.). La maniabilité du cheval est donc extrêmement importante.

De quoi cette discipline est-elle composée ?

L’équitation de travail est définie en 4 épreuves dont la difficulté varie en fonction du niveau du couple cavalier/cheval.

cheval blanc en équitation de travail, épreuve de dressage
Épreuve de dressage en équitation de travail © Antoine d’Otreppe

1. Le dressage

Chaque couple commence par effectuer une reprise de dressage. Les exercices demandés dépendent du niveau dans lequel on s’inscrit et naturellement, les exercices sont en relation avec ce qui sera demandé dans les autres épreuves. C’est donc un peu différent du dressage classique puisqu’on a notamment des cercles à exécuter au galop et à différentes vitesses. Dans cette épreuve, la souplesse, le calme, la flexibilité ainsi que la confiance et l’harmonie du couple sont des éléments pris en compte dans la ponctuation et donc le résultat final.

2. La maniabilité

Lors de la maniabilité, un parcours est monté sur la piste et celui-ci est constitué de différents efforts. Chaque effort doit être exécuté avec calme, précision et régularité car le couple/cavalier cheval sera côté sur le style et sur sa façon de faire. Un cheval qui hésite ou qui se défend a donc moins de points qu’un cheval qui passe l’obstacle dans un rythme régulier et une décontraction totale.

Ce qui est intéressant dans cette épreuve, c’est le fait que nous sommes côté sur la façon de faire et non sur des éventuels points que l’on perdrait si on touche ou fait tomber une barre. Cela requière donc de bonnes bases, aussi bien pour la confiance que le cheval a envers nous, cavalier, que sur la façon que nous avons de le monter.

Equitation de travail, épreuve de maniabilité avec un cheval pure race espagnol blanc
© Antoine d’Otreppe

3. La vélocité

La vélocité (aussi dite épreuve de vitesse), c’est la même chose que la maniabilité sauf que ce qui compte, c’est d’aller le plus vite possible ! Adieu le style, bonjour les sensations fortes !

Attention tout de même à la façon dont le couple aborde les efforts car si tout n’est pas réalisé correctement, des points de pénalité s’en suivent. Il faut donc être rapide et précis !

4. Le tri de bétail

Voilà une épreuve que l’on trouve malheureusement peu en Belgique. Néanmoins, elle fait quand même partie de la discipline. L’objectif du tri de bétail est de pouvoir séparer la vache préalablement sélectionnée du troupeau, tout en gardant le troupeau de l’autre côté. Cela requière donc un cheval courageux, qui n’a pas peur des vaches et qui est soumis aux aides de son cavalier.

Poourquoi la discipline est-elle intéressante ?

Si cette discipline est intéressante et mérite que l’on s’y intéresse, c’est surtout pour son côté ludique. En effet, on apprend au cheval de nouveaux exercices, tout en lui donnant des points de repères visuels. De ce que j’ai pu expérimenter, ça aide le cheval à progresser plus vite, à apprendre de nouvelles choses et ce, tout en gardant de la rigueur et de la régularité. Cela permet aussi de désensibiliser les chevaux, c’est donc idéal pour les chevaux peureux et qui ont tendance à tout regarder.

© Antoine d’Otreppe

L’ambiance que l’on retrouve dans cette discipline est aussi très agréable car elle permet un échange entre les différents cavaliers. De plus, les supporters n’hésitent pas à encourager les compétiteurs pour les faire aller plus vite lors de l’épreuve de vélocité. Si tu n’as jamais testé, je te conseille donc d’essayer car le jeu en vaut la chandelle.

Les différentes associations

L’équitation de travail est régie par la WAWE (World Association for Working Equitation) c’est-à-dire l’association mondiale de l’équitation de travail. Elle a été fondée en 1996 et elle a permis de styliser et codifier les différents exercices afin de passer d’une discipline qui se pratique sur le terrain à une discipline sportive et compétitive. Cette ASBL reprend en son sein les associations de chaque pays membres comme la WEB qui est l’association belge d’équitation de travail.

En Belgique, nous avons aussi l’ETAP qui est l’ASBL qui gère et organise les concours et entraînement de cette discipline en Wallonie. Naturellement, nous avons son équivalent en Flandre qui s’appelle la FWE (Flanders Working Equitation). Et en France, nous retrouvons la WEF (Working Equitation France).

Où apprendre l’équitation de travail ?

Etant donné que c’est une discipline émergente, on ne la trouve pas partout. Ce n’est pas évident de trouver des endroits ou des professeurs qui vont te l’enseigner. L’idéal est donc de se tourner vers les cavaliers qui pratiquent cette discipline et de voir avec eux s’ils donnent des cours.

En Belgique, nous avons Virginie Dubus, Laura Menegazzi, Megan Jouret ou encore Patrick Van Aken qui l’enseignent. De mon côté, je ne me suis pas encore lancée dans cet enseignement mais c’est quelque chose qui pourrait se faire, d’autant plus que la discipline demande beaucoup de connaissances en dressage.

En France, Hervé Maurel est un cavalier de grande renommée dans la discipline. Il a d’ailleurs fondé la Working Equitation Academy avec Pierre Beaupère. Si tu es donc seul chez toi et que tu as envie d’apprendre tout en étant autodidacte, les programme de la WEA sont faits pour toi.

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