Développer son œil, en tant que cavalier ou simplement en tant que personne qui aime les chevaux, est quelque chose que je considère d’important car ça permet à un maximum de personnes de voir ce qui est bon ou ce qui est mauvais pour le cheval. Au fur et à mesure de mon blog, j’ai donc décidé de faire une série d’articles dont le but est de comparer et d’expliquer les différences ainsi que le bon et le mauvais. Le but étant que chaque cavalier puisse analyser et juger ce qu’il fait afin de pouvoir progresser dans le bon sens.

Lors de l’article précédent, j’avais analysé l’évolution d’un cheval au galop. Aujourd’hui, j’ai décidé d’expliquer une illustration que j’ai vue passer sur instagram et qui vient du site https://herzenspferd.de. Malheureusement, c’est en allemand donc je n’ai pas su retrouver l’article original mais voici tout de même son analyse.

Au-dessus se trouve l’image d’un cheval qui est travaillé dans le bon sens. En bas c’est l’image d’un cheval qui est mal travaillé ou pas travaillé du tout. Entre les deux illustrations, on peut observer certaines différences.

Au niveau de l’encolure (les flèches jaunes) chez le cheval qui est bien travaillé, on voit que les muscles du dessus (le splénius et le trapèze) de l’encolure sont bien développés. L’encolure est bombée en haut alors que sur le cheval du dessous, elle est principalement développée en bas. On peut voir sur le cheval du bas que les muscles les plus développés sont ceux du dessous de l’encolure, chose qui n’est pas bonne pour un cheval qui travaille.

Si on passe du côté de l’épaule (les flèches bleues), l’omoplate est particulièrement visible pour le schéma numéro 2 (en dessous) alors qu’elle est noyée dans la masse sur l’autre image. Les muscles des épaules sont bien développés, un peu bombé pour le schéma 1, tandis qu’ils sont absents de l’autre côté.

Du côté du garrot, le muscle trapèze (dans sa partie thoracique) doit être présent (schéma 1). Il doit y avoir de la masse de part et d’autre du garrot. Si ce n’est pas le cas (schéma 2), soit le cheval ne se porte pas et ne relève pas son garrot au travail, soit la selle est mal adaptée et compresse ce muscle qui, dans ce cas, ne peut se développer.

La courbe du dos doit être uniforme et ne doit pas contenir de cassure. Sur le second schéma, on voit que la remontée du dos vers les hanches est plus brute et on peut deviner que la pente entre le garrot et le dos est fort marquée. L’idéal est d’avoir une courbe uniforme sur l’ensemble du dos, comme sur la première illustration.

La croupe, quant à elle, doit avoir un effet arrondi. Si elle est saillante et pentue (comme sur l’image 2), c’est que les fessiers ne sont pas assez développés. Dans ce cas, il y a de forte chance que ton cheval ne travaille pas dans le bon sens (s’il travaille. S’il est au repos, c’est une autre histoire 😉 ).

Les muscles du grasset et de la cuisse doivent aussi prendre de l’ampleur au fur et à mesure des séances. Sur le second dessin, ceux-ci sont absents et on voit bien la différence entre les deux illustrations.

Le même cheval, avant et après sa mise au travail

Voici un cheval que j’ai eu l’occasion de travailler pendant plus ou moins 6 mois. La première photo a été faite à son arrivée et la seconde peu avant son départ chez la propriétaire. Je trouve que ces images illustrent bien la comparaison que nous avons pu faire plus haut avec les illustrations.

En effet, on peut observer que les muscles du haut de l’encolure se sont développés. Ceux des épaules sont beaucoup plus présents et on ne voit plus l’omoplate. Le ventre ne pend plus et a remonté (ce qui veut dire que les abdos ont bien travaillé), la croupe s’est arrondie, la cuisse est plus massive et la courbe du dos est plus harmonieuse. Malgré ce que l’on pourrait croire, il s’agit bel et bien du même cheval.

En résumé, si ton cheval devient de plus en plus beau, c’est qu’il est bien travaillé. Si ce n’est pas le cas, prends le temps de te poser, d’analyser et peut être de prendre des cours avec quelqu’un qui pourra t’aider à développer ton cheval dans le bon sens.

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