Lorsqu’on a un cheval, qu’on soit amateur ou professionnel, la variété des exercices et des disciplines est importante. Ceci permet de garder le moral du cheval au top et de le sortir d’une éventuelle routine.
Longer son partenaire à 4 jambes est très intéressant car ça permet plusieurs choses :

1. De vérifier la locomotion du cheval et les éventuelles irrégularités
Lors de la longe, on va pouvoir analyser les mouvements du cheval, regarder sa posture et sa façon de déplacer son corps. Avec un oeil averti (rassure toi, ce sont des choses qui se développent), la plus petite irrégularité va être remarquée. Ça nous permettra donc de déceler des boiteries, avant même qu’elles ne soient trop importantes.

2. De relâcher les tensions musculaires due au matériel
Un matériel mal ajusté peut créer des tensions musculaires. Longer son cheval lui permet donc de se sentir libre de ses mouvements et si par exemple la selle appuie trop à un endroit, le cheval va pouvoir libérer les tensions qui se sont installées à cet endroit.

3. De jouer avec les allures
Pour ne pas que la séance soit ennuyante, il est important de varier les allures. Les transitions d’une allure à l’autre va canaliser l’attention du cheval. Il va donc rester attentif et à l’écoute de ce que tu lui dis. Tu peux aussi varier et faire des transitions au sein de la même allure comme par exemple du trot de travail au trot allongé et encore au trot rassemblé.

4. De vérifier que le travail monté est bien fait
La longe va nous permettre de vérifier comment le cheval évolue. On va pouvoir analyser son équilibre et regarder si celui-ci s’améliorer ou se détériore. C’est un bon moyen pour avoir un oeil critique sur le travail que l’on fait monté. En effet, si le cheval ne s’améliore pas ou pire, régresse, c’est qu’il est peut-être temps de se poser des questions par rapport à notre travail monté.

Quel matériel utiliser ?

Pour longer, il nous faut du matériel et peut-être qu’à l’heure actuelle, tu te demandes quoi utiliser comment et pourquoi…
Au niveau du cheval, je déconseille de longer en attachant la longe directement sur le mors. C’est une pratique que l’on voit souvent et pourtant, ça désensibilise la bouche de notre monture. Je conseille donc de longer avec un caveçon mais attention, pas n’importe lequel !

Caveçon type licol
Muserolle crantée du caveçon
Muserolle plate du caveçon

Le caveçon est un outil incroyable, à condition de bien l’utiliser !
Comme tu peux le voir, il y a différent type de caveçon. Le premier à éviter absolument est celui avec des crans sur la muserolle. C’est un outil extrêmement dangereux et douloureux pour le cheval. A éviter à tout prix…
Ensuite, nous avons le caveçon type licol. Pour l’avoir essayé, je ne le trouve pas terrible. Même en étant bien ajusté, il ne tient pas bien sur la tête du cheval. Lorsque le cheval tirera vers l’extérieur, la muserolle va tourner et le caveçon finira dans les yeux du cheval. Pas terrible donc (mais mieux que le précédent).
Enfin, nous avons le caveçon en cuir avec une muserolle plate, c’est-à-dire sans cran. C’est mon préféré car il permet d’être précis sans être destructeur. Attention néanmoins, c’est un outil dont il faut apprendre à le manier afin de ne pas faire de mal à son cheval. L’idéal est d’apprendre à l’utiliser avec une personne qui sait déjà s’en servir. Si tu n’as personne autour de toi qui peut t’aider sur ce point, alors je te conseille la méthode suivante : le licol.

Ferrero, longé au caveçon plat

Afin de ne pas reproduire la même erreur qu’avec le caveçon type licol, il est important de bien l’ajuster avant la séance. Longer au licol permet de ne pas mettre de tension dans la bouche de notre compagnon et ainsi de ne pas le désensibiliser aux actions du mors. Si tu n’as jamais appris à longer et que tu as envie d’essayer, je te recommande le licol pour commencer. Et en fonction des besoins, tu peux soit attacher ta longe sur l’anneau du dessous, ou sur les anneaux de côté.


A quelle fréquence longes-tu ton cheval ?