Lorsqu’on recherche une équitation juste et correcte envers notre compagnon, une des premières choses à connaître sont les indicateurs de stress et de tension chez celui-ci. Malheureusement, à l’heure actuelle, on voit beaucoup trop de chevaux en souffrance et cela semble être devenu la norme.
Suite à cela, on pourrait se demander si la maltraitance involontaire ne fait partie de notre quotidien ? C’est une question qui, pour moi, mérite d’être poser mais si tu es ici, c’est sans doute que tu t’intéresse au bien-être du cheval.
J’ai donc décidé aujourd’hui de vous montrer quelques indicateurs qui permettent de repérer les chevaux qui expriment un mal-être (Mal-être qui peut être du à plusieurs causes, comme la façon de monter, un matériel mal adapté, une vie qui ne convient pas, une alimentation mal adaptée etc.)
Voici donc quelques points sur lesquels porter ton attention afin de déceler les éventuels problèmes.
Les yeux
» Je demande aux cavaliers qui me lisent et qui dressent leurs chevaux de regarder leur monture lorsqu’ils mettent pied à terre après une séance de travail, de contempler, son oeil et de faire un examen de conscience pour se demander s’ils ont bien agi envers cet extraordinaire être vivant, ce compagnon adorable : le cheval ». Nuno Oliveira
Cette citation du plus grand écuyer du XXème siècle montre bien l’importance de l’oeil de l’équidé. En effet, en regardant les yeux de nos chevaux, nous pouvons observer leurs émotions et ainsi savoir comment un cheval se sent. L’oeil du cheval est à mon sens le plus grand indicateur de son bien-être, à condition de savoir l’interpréter correctement.
Sur la première photo, tu peux voir un cheval détendu, intrigué mais avec un oeil un peu inquiet. Il regarde quelque chose vers le photographe et ce quelque chose a l’air un peu inquiétant. Néanmoins, de manière générale, le cheval est détendu et ne montre pas plus de signe de tension que cela. Cet oeil intrigué/inquiet montre l’intérêt qu’il a pour ce qui lui fait « peur ».
Sur la seconde photo, on peut voir un cheval en détresse, l’écume aux lèvres et l’oeil très inquiet. Dans son cas, les oreilles nous permettent aussi de voir comment il se sent. (Je m’excuse pour la qualité de cette photo, je n’ai pas trouvé mieux malheureusement).
Les naseaux
La dilatation des naseaux permet aussi de repérer un cheval stressé. Sur un cheval qui se sent bien, les naseaux ne seront pas plus ouverts que ça. Par contre, sur un cheval stressé, ceux-ci seront dilatés. Dans le cas de la photo qui suit, on peut voir un cheval inquiet, qui appelle sans doute d’autres équidés afin de se rassurer et de savoir qu’il n’est pas seul.
La tension musculaire
En équitation, et ce peu importe la discipline, le but est d’avoir un cheval décontracté physiquement et mentalement. En effet, si les muscles sont tendus, des tensions vont se faire ressentir et ça ne sera pas agréable pour notre monture. C’est pourquoi il est important de travailler dans la décontraction, peu importe la discipline (que ce soit du travail à pied ou monté) et le niveau du cavalier.
Sur cette photo, où le cheval est monté en Rollkur (attitude connue pour les méfaits et les douleurs qu’elle provoque chez le cheval), on peut observer différents signes de mal-être. L’oeil du cheval est inquiet, les naseaux sont dilatés et la bouche tente de s’ouvrir pour éviter la douleur (chose impossible due à la double muserolle). De plus, on peut voir que le cheval est blessé en dessous du mors et de manière générale, on sent une certaine tension dans l’encolure (via les muscles contractés et les vaisseaux sanguins qui ressortent).
Malheureusement, ce genre d’expression est trop souvent croisée sur les chevaux montés. C’est donc important, après chaque séance, de pouvoir regarder son cheval et de faire une analyse générale de la façon dont il se sent. Comme l’expression de Nuno Oliveira l’a si bien dite, observe ta monture une fois la séance terminée et demande toi si tu as bien agi envers elle.
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