Ca y est, on a sorti les écharpes, enfilé le bonnet et mis ses pieds dans les bottes fourrées… L’hiver arrive et comme chaque année, la grande question de la saison reviens. Je tonds ou je ne tonds pas mon cheval ?…

Tout d’abord, il faut savoir…

Pourquoi tondre son cheval ?

Au début de l’hiver, les chevaux ont tendance à changer de poils afin d’obtenir un poils plus dru et plus épais. En réalité et contrairement à ce qu’on croit, ce changement de pelage n’est pas lié à la baisse des températures mais aux jours qui raccourcissent. Dès que l’on perd en luminosité, les chevaux commencent à perdre leur poils d’été pour obtenir un pelage plus long, composé également d’un sous poils plus dense. Ceci permet de les protéger face au froid et l’humidité de la saison hivernale.

Et dans le travail, qu’est-ce que cela implique ?

Malheureusement, la densité du poils fait en sorte que le cheval transpire plus vite. Un équidé qui travaille régulièrement risque de prendre froid une fois plein de sueur car son pelage mettra longtemps à sécher. Il y a donc des risques de maladie et dans ces cas-là, il vaut mieux tondre.

Pour te donner une idée, mi-octobre Ferrero (mon cheval) transpirait déjà après 10 minutes de trot. Je devais donc faire des séances courtes et pas très intensives afin qu’il ne prenne pas froid après le travail.

Dans quelles conditions tondre son cheval ?

Si ton cheval travaille régulièrement (plusieurs fois par semaine), il peut être intéressant de le tondre. Ce t’évitera d’attendre des heures après ta séance afin qu’il sèche avant de lui remettre sa couverture pour la nuit. Par contre, si ton cheval n’est que peu monté, dans ce cas, ce n’est peut-être pas nécessaire.

En effet, tondre un cheval est quand même contraignant car cela signifie que ton compagnon devra porter une couverture sur lui 24h/24 et ce pour plusieurs mois. Ca a aussi ses mauvais côtés pour nous, les cavaliers, puisqu’il faut souvent jongler entre les grosses couvertures, les couvertures moyennes et les couvertures plus fines en fin de saison. Parfois, les températures sont tellement changeantes sur la journée qu’il faut mettre deux couvertures différentes entre la nuit et le jour. Je te conseillerais donc de ne tondre ton cheval uniquement si tu le montes régulièrement et qu’il transpire durant ta séance. Si ce n’est pas le cas, il est peut-être mieux au naturel car il va pouvoir gérer lui-même son poils en fonction de températures.

Personnellement, je conseillerais aussi de ne pas tondre les chevaux qui vivent dehors toute l’année. En effet, les couvertures sont contraignantes, se salissent vite et peuvent transpercer en cas de grosses pluies. Même les couvertures imperméables ne sont pas toujours assez efficace par rapport aux pluies que nous pouvons avoir… Hors le cheval qui resterait avec une couverture humide sur le dos risque d’attraper froid. Il vaut donc mieux éviter en ne les tondant pas (et on sait tous que même si les chevaux ont des abris, ce n’est pas pour autant qu’ils s’y abritent lorsqu’il pleut…).

Les différentes tontes

En fonction de ce que tu fais comme travail avec ton cheval, la tonte peut être adaptée. Voici un tableau qui reprend les différentes tontes possibles et dans quels cas les utiliser.

Image issue du blog Une fille à cheval

Et le tien, il est tondu ?